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Source d'image: Unsplash / gilber franco

Culture et loisirs

La culture et les loisirs doivent être aussi inclusifs que possible. L'article 30 de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées (CRDPH) est consacré à cette exigence. Cependant, de très nombreuses mesures devraient encore être prises pour que la culture et les loisirs soient accessibles aux personnes aveugles et malvoyantes.

Exiger et encourager l'autonomie

En droit suisse, il n’existe que quelques lois et règlements dans les domaines du cinéma et de la télévision à concession. De même, la participation des personnes concernées aux activités culturelles et de loisirs n’est guère encouragée par les autorités et les acteurs compétents et repose donc uniquement sur la «bonne volonté» des organisateurs.

La défense des intérêts de la fsa ainsi que, entre autres, le service «Culture Inclusive» de Pro Infirmis Suisse s’engagent pour que les installations culturelles et de loisirs ainsi que les manifestations de tous types et œuvres puissent être utilisées et appréciées de manière aussi autonome que possible par les personnes ayant un handicap visuel.

Accessibilité des installations culturelles et de loisirs

Malheureusement, de nombreuses installations culturelles et de loisirs sont encore peu ou pas accessibles aux personnes malvoyantes. Cela concerne différents domaines:

  • les informations sur les événements / activités ne sont généralement pas présentées de manière accessible.
  • Les réservations et l’achat de billets en ligne ne sont généralement pas accessibles.
  • Dans de nombreux cas, les installations ne répondent pas aux normes architecturales en vigueur (p. ex. SIA 500) pour les personnes handicapées ou ne sont pas conçues pour permettre la mobilité autonome des personnes souffrant d’un handicap visuel, de sorte que celles-ci ont besoin d’un accompagnateur.
    Une telle assistance est très rarement proposée par l’organisateur lui-même et la compensation du handicap sous forme, par exemple, d’une réduction de prix ou d’une entrée gratuite pour l’accompagnateur ne va souvent pas non plus de soi.
  • Lors des spectacles, les personnes malvoyantes utilisent volontiers leur œil pour voir ce qui se passe sur scène.
    Toutefois, il n’est généralement pas prévu de réduction de prix pour les places situées au premier rang de la catégorie de prix la plus chère, qui sont nécessaires à cet effet.
  • Dans de nombreux cas, les œuvres, les expositions et les monuments ne peuvent pas être touchés avec les mains et, malheureusement, il n’existe généralement pas de modèle d’imitation ou d’impression en 3D; ils doivent donc être décrits de manière appropriée pour les personnes qui ne peuvent pas les voir.
  • De même, une participation active et autonome à des activités culturelles ou de loisirs ne peut souvent être concrétisée qu’au prix d’efforts stimulants de la part des personnes concernées.

Comme il existe encore peu de lois obligeant à l’accessibilité dans le domaine de la culture et des loisirs, les organisateurs doivent être sensibilisés et motivés pour rendre leurs établissements accessibles. Le groupe d’intérêt de la fsa conseille et accompagne les différents prestataires culturels sur les questions d’accessibilité de leur offre. Le groupe d’intérêt régional assure le conseil sur place et recherche des solutions appropriées dans des cas concrets. L’étroite collaboration avec le service Culture Inclusive de Pro Infirmis permet en outre de trouver des solutions globales, englobant tous les handicaps.

Audiodescription

De nombreuses activités culturelles et de loisirs ainsi que des œuvres d’art sont partiellement ou exclusivement visuelles et donc peu ou pas accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes. Grâce à l’audiodescription (AD), la plupart des événements ou des œuvres culturelles pourraient être rendus accessibles aux personnes concernées, mais cette offre est malheureusement encore trop rarement mise à disposition à l’heure actuelle.

Plusieurs organisations en Suisse produisent et/ou diffusent la MA. La formation des auteurs AD est par exemple proposée dans les universités de Zurich et de Genève. Certains films au cinéma sont complétés par la MA et une partie du contenu diffusé par la SRG SSR (SRF, RTS, RSI) est accessible par la MA. Les associations de personnes handicapées sensorielles, comme la fsa, ont un accord avec SRG SSR qui interprète l’ordonnance fédérale ORTV de manière plus détaillée et qui stipule de manière contraignante que les unités de l’entreprise publique doivent publier une certaine quantité de contenus AD de manière linéaire en prime time ainsi qu’en ligne (TV à la demande).

La DA doit encore être fortement encouragée pour qu’elle soit mieux connue du grand public et que les personnes aveugles et malvoyantes puissent profiter de beaucoup plus de culture et de loisirs de manière inclusive et autonome. C’est pourquoi la fsa a élaboré la Charte suisse de l’audiodescription qui a été signée par 28 organisations. Elle publie également une liste des acteurs de la DA en Suisse, qui est régulièrement mise à jour.

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Olivier Maridor

Responsable du dossier